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Que faire si votre banque refuse un éco-PTZ ? Explications et solutions concrètes

Yves
Yves
13.9.2025
12 minutes
homme qui a eu un refus de la banque pour un eco pret a taux zero
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L'essentiel
  • L’éco-PTZ est un prêt sans intérêt financé par l’État pour la rénovation énergétique. Il est accessible aux propriétaires occupants ou bailleurs, mais exige un artisan RGE et un dossier complet.

  • Bien que garanti par l’État, l’éco-PTZ reste un crédit bancaire. Les banques vérifient la solvabilité et peuvent refuser le dossier pour endettement élevé, travaux non éligibles, dossier incomplet ou absence d’agrément. Certains seniors sont particulièrement touchés.

  • Après un refus, plusieurs solutions existent : corriger le dossier, solliciter une autre banque agréée, adapter le projet ou recourir à des aides (MaPrimeRénov’, CEE, prêt avance rénovation). Ces alternatives restent cependant limitées ou lentes.

ECAIR propose une alternative fluide : un financement sans passer par les banques, via un réseau d’artisans RGE. Simulation en ligne et accord sous 24h, paiement rapide des artisans et aucun frais avancé par les particuliers.

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L’éco-PTZ, pourquoi c’est un crédit bien particulier ?

L’éco-PTZ est né en 2009 pour dynamiser la rénovation énergétique. Il se distingue des autres crédits car il est sans intérêt : l’emprunteur rembourse uniquement le capital, sans frais financiers. Cette gratuité est rendue possible par un mécanisme de compensation prévu par l’État. Concrètement, au lieu de percevoir des intérêts comme pour un prêt classique, les banques bénéficient d’un crédit d’impôt, qui est néanmoins bien en-dessous de leur marge habituelle. Résultat : elles n’y trouvent pas de rentabilité directe.

Pour encadrer ce dispositif, l’État a fixé des conditions strictes d’éligibilité :

  • Statut du bénéficiaire : l’emprunteur doit être propriétaire occupant ou bailleur d’un logement principal construit depuis plus de deux ans. Les particuliers comme certaines sociétés civiles immobilières (SCI, sous conditions) peuvent y prétendre.
    • Propriétaires particuliers : que vous viviez dans le logement (occupant) ou que vous le mettiez en location (bailleur).

    • Copropriétaires : vous pouvez emprunter pour payer votre part des travaux décidés en copropriété (comme l’isolation ou la réfection de la toiture). Cependant, attention, c’est à chaque copropriétaire de faire sa demande d’éco-PTZ, et non au syndicat de copropriété.

    • Certaines SCI (non soumises à l’impôt sur les sociétés) : si au moins un associé est une personne physique et que le logement est occupé par un associé, loué ou destiné à être loué.


  • Absence de condition de ressources : contrairement à MaPrimeRénov’, l’éco‑PTZ est accordé sans critère de revenu. La théorie veut donc que tous les profils soient éligibles.

  • Travaux éligibles : seuls certains types de travaux ouvrent droit à l’éco-PTZ : isolation de la toiture, des murs ou des fenêtres, installation d’un système de chauffage ou d’eau chaude performant, ou encore mise aux normes d’un assainissement non collectif. Ces travaux doivent impérativement être réalisés par une entreprise labellisée RGE (Reconnue Garante de l’Environnement) et terminés dans un délai maximum de trois ans après l’offre du prêt.

  • Logement principal : dans le cas d’un éco-PTZ classique, le logement financé doit être utilisé comme résidence principale. Il doit ainsi être occupé au moins huit mois par an et conserver cet usage jusqu’au remboursement complet du prêt.

  • Dossier complet : la demande implique un dossier administratif particulièrement exigeant, avec des formulaires normalisés, des devis détaillés et des attestations RGE. Seuls les établissements ayant signé une convention avec l’État peuvent distribuer l’éco‑PTZ. En outre, la procédure d’obtention est longue et nécessite plusieurs rendez-vous, ce qui peut finir par décourager même les plus opiniâtres.

Ces contraintes visent à éviter les dérives et s’assurer que les travaux apportent un vrai gain énergétique. Toutefois, elles entraînent une charge administrative importante pour les conseillers bancaires et leurs clients, sans perspective de bénéfice financier pour la banque. Ce désintérêt explique en partie pourquoi les particuliers se heurtent souvent à des blocages.

Pourquoi votre banque peut refuser l’éco‑PTZ

Bien que l’éco‑PTZ soit garanti par l’État, son octroi dépend de l’évaluation faite par la banque.. Plusieurs motifs de refus peuvent être invoqués :

Critères de solvabilité et taux d’endettement

L’éco-PTZ reste avant tout un prêt. Les banques appliquent donc leurs critères habituels : un taux d’endettement qui ne doit pas dépasser environ 35 % des revenus, des ressources stables et un historique bancaire sans incident. Si le demandeur cumule déjà plusieurs prêts ou présente un profil jugé fragile (indépendant, intérimaire…), la banque peut refuser la demande. Comme pour un prêt immobilier classique, la situation financière et patrimoniale est passée au crible.

Travaux non éligibles ou incomplets

Le dispositif finance uniquement des travaux précis : isolation thermique, remplacement du chauffage, travaux d’assainissement ou bouquet de travaux visant une performance énergétique globale. Si les devis ne respectent pas ces critères ou si le projet est considéré comme trop léger (par exemple un seul changement de fenêtres sans performance globale), la banque rejette le dossier. L’absence d’artisan RGE ou un devis imprécis entraîne un refus automatique.

Dossier incomplet ou erreurs administratives

La constitution du dossier est souvent un parcours du combattant. Un formulaire mal rempli, un justificatif manquant ou une attestation de conformité oubliée suffisent à bloquer la procédure. Les banques délèguent l’instruction à un service centralisé qui applique une grille stricte. Le conseiller en agence n’a pas la possibilité de valider un dossier incomplet et doit renvoyer l’emprunteur à la case départ.

Profil du demandeur : l’injustice vécue par les seniors

Il n’existe pas de limite d’âge fixée par la loi, mais dans les faits, les seniors essuient fréquemment des refus. En mai 2025, un média rapportait que de nombreux retraités se voyaient refuser un éco-PTZ sans explication précise. Sollicité, le gouvernement a rappelé que chaque banque reste libre d’appliquer ses propres critères de risque. La faiblesse des pensions ou l’absence de revenus professionnels sont souvent avancées pour justifier ces refus, même si le prêt est garanti par l’État.

Absence d’agrément de la banque

Enfin, toutes les banques ne proposent pas l’éco‑PTZ. Seules les banques ayant signé une convention avec l’État sont habilitées à le distribuer. Certaines ont choisi de ne pas participer au dispositif, d’autres ne le proposent que via quelques agences spécialisées. Ainsi, un refus peut parfois s’expliquer simplement par l’absence d’agrément de votre établissement bancaire.

Conditions supplémentaires

L’eco-PTZ n’étant pas rentable pour les banques, celles-ci le considèrent souvent comme un “produit d’appel”, visant à convaincre un client potentiel de souscrire à d’autres offres et services. Typiquement, la banque peut poser certaines conditions pour obtenir un eco-PTZ, comme la domiciliation des comptes ou la souscription à des produits d’épargne.

Comment identifier la cause d’un refus

Face à un refus, il est important de ne pas baisser les bras et de chercher à comprendre le motif précis. Voici quelques pistes pour y voir clair.

Demander un retour détaillé

Votre conseiller bancaire n’est pas toujours la personne qui instruit le dossier ; souvent, une cellule dédiée au sein de l’établissement est en charge de l’éco‑PTZ. Insistez pour obtenir un retour détaillé du service instructeur. Vous saurez s’il s’agit d’un problème de solvabilité, de conformité des travaux ou d’un dossier incomplet. Par écrit, la banque doit vous préciser les éléments manquants ou les critères de refus.

Vérifier l’éligibilité des travaux et des artisans

Avant de déposer votre dossier, assurez-vous que les travaux envisagés sont bien éligibles et qu’ils remplissent les conditions techniques (performances minimales, bouquet de travaux, etc.). Vérifiez que l’entreprise est RGE et que l’attestation est valide. N’hésitez pas à faire appel à un conseiller en rénovation énergétique ou à un architecte pour sécuriser votre projet.

Constituer un dossier complet

Listez l’ensemble des documents requis : formulaires de demande, devis détaillés et signés, attestations RGE, justificatifs de propriété, avis d’imposition, relevés de charges. Si vous êtes bailleur, fournissez également les baux locatifs pour prouver l’usage en résidence principale. Un dossier complet et conforme augmente vos chances.

Que faire après un refus : des solutions immédiates

Lorsque la réponse est négative, plusieurs options s’offrent à vous :

Corriger le dossier et déposer à nouveau la demande

Si le refus est lié à un dossier incomplet ou à des pièces manquantes, vous pouvez corriger les erreurs et reconstituer une demande. Revoyez chaque document avec l’artisan RGE, complétez les formulaires et soumettez à nouveau votre dossier. Les banques sont souvent disposées à reconsidérer un dossier complet.

Changer de banque

Vous avez la liberté de solliciter une autre banque agréée. La liste des établissements proposant l’éco‑PTZ est disponible sur les sites institutionnels. Certaines banques locales ou mutualistes peuvent avoir des politiques plus souples. N’hésitez pas à comparer et à démarcher plusieurs enseignes.

Revoir à la baisse le projet

Si votre banque juge votre taux d’endettement trop élevé ou votre projet trop ambitieux, vous pouvez réduire son périmètre. Par exemple, commencez par l’isolation de la toiture ou des combles, qui offre rapidement des économies d’énergie, puis reportez le remplacement du système de chauffage. Vous aurez ensuite la possibilité de demander un éco-PTZ complémentaire dans les cinq ans, tant que le montant cumulé des prêts ne dépasse pas 50 000 €.

Solliciter d’autres aides

D’autres dispositifs peuvent financer votre rénovation :

  • MaPrimeRénov’ : prime modulée selon les revenus et le gain énergétique des travaux, cumulable avec l’éco‑PTZ.

  • Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : prime versée par les fournisseurs d’énergie, dépend du type de travaux.

  • Aides locales : certaines collectivités offrent des subventions ou des prêts bonifiés.

  • Prêt avance rénovation (PAR) : destiné aux ménages modestes ou aux seniors, ce prêt est remboursé lors de la vente du logement.

Ces solutions peuvent couvrir une partie du coût, mais elles impliquent des démarches et des délais souvent longs. Pour éviter d’avoir à avancer ces aides, certains incluent le montant des subventions dans l’eco-PTZ. Mais cela peut faire exploser le taux d’endettement, surtout dans le cas de rénovations d’ampleur. 

Pour éviter cela, des solutions de préfinancement des aides peuvent être utilisées, comme la solution d’avance d’aides MaPrimeRénov’ d’ECAIR Grâce à cette solution, les artisans disposant peuvent proposer un projet où les aides sont déduites du devis, sans peser sur la trésorerie de l’entreprise. Le particulier peut alors demander un prêt couvrant uniquement le reste à charge, ce qui réduit le taux d’endettement.

Opter pour un crédit classique

Si la banque impose des conditions supplémentaires contraignantes, le prêt travaux peut être une solution de repli intéressante. En effet, le prêt travaux (oucrédit à la consommation) est plus facile à obtenir, car il est facilement et rapidement distribué par les banques, et ceci sans conditions supplémentaires. Toutefois, les taux d’intérêt sont plus élevés que l’éco‑PTZ En outre, si le refus est lié à la solvabilité de l’emprunteur (taux d’endettement trop élevé notamment), il est peu probable qu’un crédit classique soit octroyé.

Les alternatives de financement à l’éco‑PTZ

Pour synthétiser, voici un tableau comparatif des principales solutions de financement :

Solution Rapidité d’obtention Accessibilité Principales limites
Éco-PTZ 1 à 4 mois
(délai d’instruction et de validation)
Ouvert à tous sans condition de revenus, mais soumis à l’agrément des banques et à l’analyse de solvabilité Dossier complexe, travaux éligibles restreints, conditions supplémentaires potentielles
MaPrimeRénov’ + CEE Quelques semaines à plusieurs mois Soumis à des conditions de revenus et de gains énergétiques Aides plafonnées, démarches parfois longues
Prêt avance rénovation (PAR) Quelques semaines Réservé aux ménages modestes ou aux seniors avec peu de solvabilité Remboursement différé à la revente, montant limité
Crédit travaux classique 48 h à 1 semaine Accessible à la plupart des emprunteurs solvables, sans conditions supplémentaires Taux d’intérêt élevé, augmentation de l’endettement
Solution ECAIR Simulation immédiate et accord en 24h Accessible via un réseau d’artisans RGE, sans conditions supplémentaires Requiert l’intervention d’un artisan partenaire ECAIR

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Pourquoi ECAIR est le partenaire pour surmonter le refus de l’éco-PTZ

Face aux refus bancaires, ECAIR propose une solution simple et immédiate. Là où l’éco-PTZ impose un parcours complexe et aléatoire, ECAIR lève les freins en offrant un financement fluide, digitalisé et pensé pour les travaux de rénovation énergétique.

Les avantages d’ECAIR :

Simulation en 2 minutes : l’outil en ligne calcule instantanément le coût réel du projet et les économies attendues, sans mauvaise surprise sur la rentabilité.

Offre ferme en 24 à 48 h : vous obtenez rapidement une réponse claire pour avancer sans délai.

Artisan payé sous 5 jours après la réception des travaux : fini les retards de règlement qui fragilisent la trésorerie des professionnels.

Aucun agrément bancaire requis : la solution est accessible à tous les artisans RGE et à leurs clients.

Compatible avec tous types de travaux : rénovation globale, gestes simples, installation solaire… ECAIR couvre l’ensemble du spectre.

Taux compétitif : un financement aligné avec les économies d’énergie générées, souvent plus avantageux que les prêts classiques.

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